Bien-être: 8 bonnes raisons d’abandonner les sodas

Bien-être: 8 bonnes raisons d’abandonner les sodas

14 juillet 2019

Les sodas sont aussi appréciés des jeunes que des adultes. Rafraîchissants et agréables au goût, il est difficile de s’arrêter à la première gorgée. Ils constituent même dans certains cas l’essentiel des liquides ingérés au cours d’une journée. Pourtant, trop sucrés et pauvres nutritionnellement, ils ont de nombreux méfaits pour l’organisme.

Les sodas favorisent la prise de poids

Ce n’est un secret pour personne, les sodas contiennent en moyenne 100 g de sucre par litre, soit 20 g par verre (l’équivalent de 4 morceaux de sucre), ce qui est beaucoup trop par rapport aux recommandations de l’OMS qui préconise de ne pas dépasser 50 g de sucre par jour.

Or, lorsque l’apport alimentaire en sucre est supérieur aux besoins, l’excédent doit être stocké. Il est d’abord mis en réserve par le foie et les muscles sous forme de glycogène, mais la quantité stockable est rapidement limitée. Les graisses constituent alors une seconde forme de mise en réserve : les sucres sont transformés en triglycérides et stockés principalement dans les cellules adipeuses, surtout dans la zone abdominale. Ainsi, il est avéré que le sucre des sodas est fortement impliqué dans les phénomènes de surpoids et d’obésité, d’autant plus qu’une étude réalisée sur des adolescents américains a montré une corrélation entre la consommation de soda et une mauvaise hygiène de vie : moins de 8 heures de sommeil par nuit, plus de 2 heures de télévision par jour et un manque d’activité physique.

En outre, la consommation de soda ralentirait le métabolisme, ce qui signifie que le corps brûle moins de graisses et dépense moins d’énergie, un autre facteur qui favorise la prise de poids.

Les sodas font manger davantage

Le pic d’insuline consécutif à l’ingestion d’une quantité excessive de sucre réveille la sensation de faim. En effet, l’insuline induit une résistance à la leptine, l’hormone qui régule l’appétit.

A l’inverse, des chercheurs ayant soumis des rats à un régime sans sucre, et plus précisément sans fructose, qu’on trouve en grande quantité dans les sodas américains, ont réussi à annuler leur résistance à la leptine, et ce sans réduire leur apport en graisses.

Ainsi, lorsqu’on consomme des sodas, la sensation de satiété ne se fait jamais sentir. Par ailleurs, les sodas entraînant une dépendance au sucre, il y a plus de risque que la sensation de faim soit compensée par des aliments riches en glucides (biscuits, viennoiseries, pâtes, pain, pommes de terre…). L’addiction au sucre a effectivement tendance à transformer notre sens du goût, ce qui fait qu’on a plus de mal à apprécier un aliment brut sans sucre ajouté, comme un fruit. Le consommateur de soda entre donc dans une spirale où le sucre appelle le sucre, entraînant bien souvent une surconsommation calorique. De plus, composés principalement d’eau gazéifiée et de sucre, les sodas sont démunis de fibres, de vitamines, de minéraux et d’autres nutriments essentiels. Ils représentent donc des calories vides pour l’organisme.

Les sodas augmentent le risque de diabète de type 2

Les sodas, par leur forte teneur en sucres, leur pouvoir à faire monter la glycémie et donc à causer des pics d’insuline, peuvent entraîner à terme une résistance à l’insuline. C’est-à-dire que le sucre est moins bien utilisé par l’organisme, ce qui se traduit par un taux de sucre sanguin plus important. Or, l’insulinorésistance précède souvent le diabète de type 2.

Dans une étude réalisée en 2014, 2 037 employés japonais ont été suivis pendant 7 ans. 170 d’entre eux ont contracté le diabète 2 au cours de l’étude. Les chercheurs ont trouvé une corrélation entre la consommation de sodas, qu’ils soient classiques ou light, et l’augmentation du risque de diabète.

Dans une autre étude réalisée en 2009, ce sont les effets du soda light exclusivement qui ont été étudiés sur les risques de diabète. Là encore, la consommation d’au moins 1 soda par jour a été associée à un risque accru de 67 % de contracter le diabète 2 par rapport à une absence de consommation.

Le lien de cause à effet entre les sodas et le diabète 2 n’est pas avéré par ces études, car les participants peuvent parallèlement avoir une mauvaise hygiène de vie, mais ils constituent très probablement un facteur aggravant.

Les sodas contiendraient des substances potentiellement cancérigènes

Les sodas contiennent un certain nombre d’additifs et d’édulcorants, dont le célèbre aspartame, qui compose la majorité des boissons light. L’aspartame fait l’objet de nombreuses controverses, car il aurait notamment des effets cancérigènes. Si plusieurs études ne démontrent aucun lien entre l’ingestion d’aspartame et les risques de cancer, une étude réalisée en 2014 sur des rats et des souris a montré le potentiel cancérigène de l’aspartame. Après ingestion, l’aspartame se transformerait en méthanol et libèrerait des substances potentiellement cancérigènes comme le formaldéhyde et l’acide formique.

L’aspartame n’est pas le seul additif à diviser : le colorant caramel (E150d sur l’étiquette) utilisé dans les boissons au cola est également suspecté d’être cancérigène. En effet, sous l’effet de la chaleur, le colorant peut former un composé chimique, le 4-méthylimidazole (abrégé 4-MEI) qui serait toxique pour le corps à fortes doses (360 mg par kilo de masse corporelle). Une étude réalisée en 2012 sur des rats a confirmé ce risque. Le colorant est d’ailleurs interdit en Californie, mais une fois encore toutes les études ne sont pas d’accord sur son pouvoir cancérigène.

Les sodas favorisent la déminéralisation

De manière générale, il est important de maintenir un équilibre entre le calcium et le phosphore dans l’organisme. Ces deux minéraux jouent un rôle important dans le métabolisme osseux : le rapport entre le phosphore et le calcium doit être compris entre 0,8 et 1 pour une bonne calcification. Si un excès de phosphore est bien supporté par l’organisme, il peut à long terme provoquer une décalcification, car il réduit dans ce cas l’absorption du calcium.

Or, l’acide phosphorique est employé dans les boissons non alcoolisées comme régulateur de pH, et principalement dans les sodas au cola. Ainsi, une étude réalisée sur des adolescentes et jeunes femmes âgées entre 10 et 22 ans a montré une corrélation entre la consommation de soda et un niveau plus faible de calcium dans le sang, ainsi qu’une concentration plus importante de calcium et de phosphore dans les urines. Ce déficit en calcium augmenterait, à terme, le risque d’ostéoporose.

Les sodas provoquent des caries

Comme cela a déjà été mentionné, les sodas sont riches en sucres ajoutés, or il est largement reconnu que ces derniers sont fortement impliqués dans l’apparition de caries dentaires. La déminéralisation que peut entraîner le soda touche également la dentition en provoquant une érosion de l’émail.

Une étude réalisée aux Etats-Unis a d’ailleurs montré que la consommation de soda est responsable du développement de caries chez les jeunes enfants. Ce sont les acides (phosphorique, citrique…) présents dans les sodas qui causent l’érosion de l’émail. A titre d’exemple, l’eau a un pH neutre de 7 quand le Coca-Cola normal a un pH acide de 2,4.

Ainsi, adulte ou enfant, il est préférable de limiter sa consommation de soda pour maintenir une bonne santé dentaire.

Les sodas entraîneraient des troubles du comportement

Le fait de boire régulièrement des sodas serait associé à une augmentation des comportements violents, notamment chez les enfants et les adolescents. Une étude a été réalisée en 2013 sur 2 929 enfants de 5 ans, dont 43% consommaient au moins 1 soda par jour (la fréquence pouvant aller jusqu’à plus de 4 par jour). Les résultats ont montré que les enfants consommant au moins 1 soda par jour avaient un comportement plus agressif et destructeur que ceux qui n’en consommaient pas du tout. En outre, ceux qui consommaient au moins 4 sodas par jour présentaient davantage de problèmes d’attention que les autres. Les mêmes chercheurs ont réalisé en 2014 une autre étude cette fois-ci sur des lycéens américains. Ils sont arrivés à des conclusions semblables : une plus grande propension à la bagarre, mais aussi un plus grand risque de souffrir de tristesse, de dépression, et même d’avoir des pensées et comportements suicidaires, ceux-ci augmentant proportionnellement à la quantité journalière de sodas.

Même si le lien de cause à effet n’a pas été prouvé dans ces études, on suppose que ces résultats sont dus à la teneur en caféine des sodas, qui peut causer entre autres de l’impulsivité et de la dépression. 

Les sodas augmenteraient le risque de crise cardiaque

Plusieurs groupes de chercheurs sont arrivés à la conclusion que la consommation de sodas, et plus précisément de sodas allégés en sucre, aggravaient le risque de faire une crise cardiaque. Une étude réalisée en 2012 et ayant observé des cas de crise cardiaque chez 1 416 hommes et 2 938 femmes a quant à elle montré que les personnes qui consommaient le plus de sodas, qu’ils soient classiques ou light, étaient plus susceptibles de faire des crises cardiaques. Le remplacement des sodas par d’autres boissons (comme du café, décaféiné ou non) permettait de réduire le risque de crise de cardiaque d’environ 10%.

Cependant, on reproche parfois à ces études d’être de mauvaise qualité : considérer le facteur de la consommation de soda isolément manque de pertinence, car c’est l’hygiène de vie dans sa totalité qui peut avoir un impact sur le risque cardiovasculaire. Ainsi, il est possible que les personnes friandes de soda soient aussi amatrices de fast-food et demeurent peu actives. La corrélation entre la consommation de soda et l’augmentation du risque de crise cardiaque soulève donc encore des doutes.

Passeport sante

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