Alphadi, né à Tombouctou le 1er juin, est un fashion designer nigérien et panafricain de renommée internationale. Il est docteur en tourisme et hôtellerie, Artiste pour la Paix nommé par l’Unesco, Chevalier du Mérite français, Commandeur des lettres et des sciences du Niger.
Formé à l’atelier de stylisme parisien Chardon Savard – reconnu par de nombreux stylistes de la haute couture comme Yves Saint Laurent, Paco Rabanne ou encore Christian Lacroix –, Alphadi a ensuite fait ses premiers pas dans la couture au Niger avant d’obtenir la reconnaissance de ses pairs et d’atteindre une notoriété qui dépasse aujourd’hui largement les frontières de l’Afrique.
À partir de sa passion, Alphadi devient président fondateur de la fédération africaine en 1994 après la mort de monsieur Christ Seydoux la même année 1994, au Ghana, afin que les créateurs africains obtiennent la place qu’ils méritent dans le monde. Et pour finir en 2016 c’est l’UNESCO qui nomme Alphadi artiste pour la paix c’est la première fois qu’un créateur de mode reçoit cette distinction L’originalité de son style repose sur l’alliance du savoir-faire ancestral des ethnies du Sahel et un design inspiré de la mode occidentale. Chez lui, les esprits touareg, songhaï, bororo, haoussa, peul, bambara, arabe et massaï permettent d’opérer une relecture nouvelle des standards de la mode occidentale. Rendant hommage à la beauté de l’être, ses créations reflètent la diversité culturelle et viennent confirmer qu’Alphadi est bien un créateur de mode, citoyen du monde.
Dans la continuité du format de l’ouvrage des dix ans du FIMA, paru en 2008, ce beau livre illustré en quadrichromie, aux dimensions pratiques (220 x 220 mm), est un opus tendance, élégant et très mode. Il renferme des images lumineuses mais également un texte de qualité. Ce format favorise un confort de lecture, offre à cet objet un côté pérenne et permet de le glisser facilement dans une valise ou dans un sac.
Sa souplesse permet de gagner en efficacité pour transmettre un message dynamique, jeune et innovant. La mise en pages est classique mais originale, la gamme des couleurs reprend celle du FIMA, du désert et du soleil. La typographie est tonique et moderne, tout en restant très lisible. La création artistique installe un esprit bogolan fait de formes géométriques et respecte le nombre d’or de la mise en pages, c’est-à-dire que l’intérieur correspond au double des marges extérieures.
Le papier intérieur est un couché mat blanc de blanc de 170 g dont toutes les pages ont été recouvertes d’un vernis acrylique satiné. L’impression de la couverture est réalisée sur un papier couché mat de 350 g avec un pelliculage mat et un vernis sélectif 3D. Un papier précieux Curious Matter Adiron de 270 g est contrecollé à l’intérieur de la couverture pour la rendre semi-rigide, mais également rappeler le contact paradoxal du sable fin. Sa couleur bleu Majorelle nous emporte par-delà la mer et le ciel. Enfin, l’objet est cousu pour plus de solidité.
Comprendre l’histoire du FIMA, c’est envisager la mode en Afrique sous un autre angle. Celui de l’économie, de l’essor social et d’une nouvelle dynamique qui inscrirait définitivement ce continent sur la voie de la paix et de la beauté. Comme le déclare Alphadi, créateur du FIMA : «L’Afrique doit aussi faire valoir ses talents et j’espère que mon histoire en inspirera d’autres.»
Début juillet 2019, la 12eme édition va retrouver le Niger et se joindre à l’Union Africaine sur la thématique de la créativité et de l’industrie en Afrique.